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LES GENS DE LOUISBOURG
et leur tenue vestimentaire


Louisbourg se veut la fresque vivante de l'été 1744.
Ainsi, les hommes, les femmes et les enfants sont vêtus suivant l'usage du XVIIIe siècle.

 
Les Grandes Familles

Velours et dentelles : l'une des grandes familles de Louisbourg pose pour un portrait. Des tissus délicats de textures diverses sont parfaitement taillés et mis en valeur par des accessoires dispendieux. Coiffé d'une perruque, le père porte une cravate légèrement passée de mode, ce qui lui donne de la dignité et témoigne d'un certain conservatisme.
Gens de Louisbourg : les Grandes Familles  
 
Le garçonnet vêtu d'étoffes aux couleurs vives devra bientôt abandonner sa jupe écossaise d'enfant et porter ses premières culottes. Déjà la toile délicate et blanchie de sa chemise affirme sa position sociale. Les tons pastels de l'ensemble assorti de la jeune femme font état de l'oisiveté élégante de cette dernière.
Aucun de ceux qui travaillent pour gagner leur pain ne peuvent se permettre d'étoffes aussi fines et de couleurs aussi pâles. Peut-être Madame a-t-elle brodé son propre corselet, mais des domestiques se soucient constamment du bien-être de ces gens : ils poudrent la perruque de Monsieur, empèsent le mouchoir de cou de Madame, habillent les petites filles dans leur tenue de demoiselle et rendent parfait chaque repli de leur bonnet.
 
  Gens de Louisbourg : les Bourgeois
Les Bourgeois

Le marchand ne boude pas la besogne. Il porte un complet brun à l'ouvrage, mais tous les détails, des boutons aux boucles des chaussures, apportent un raffinement certain. Sa fortune repose sur l'importation des vêtements et pour contrôler les toutes dernières marchandises à l'arrivage au quai, il porte une pèlerine floue sur un trois pièces courant à l'époque : culottes, gilet et justaucorps à mi-jambes.
 
 
Pour faire une promenade, la dame porte une cape écourtée très populaire à l'époque, et une jupe rayée non ajustée retenue par un panier. Chaque pli et repli de son capuchon a été soigneusement mis en place par un domestique. La dame plus âgée choisit de porter un simple tablier et un bonnet à la maison, mais sa jupe aux couleurs vives et son casaquin témoignent à la fois de son souci de la mode et du confort.
 
 
Les Travailleurs

L'habillement des travailleurs consiste d'étoffes au naturel, résistantes et pratiques : toiles écrues, laine beige, cuir et même bois. Le pêcheur porte les vêtements de fabrique qui l'identifient. Il en va de même pour la servante dont le volumineux tablier recouvre des volants d'étoffes non ajustées, ordinaires et résistantes.
Gens de Louisbourg : les Travailleurs  
 
Quel contraste entre sa tenue et les fines étoffes et les couleurs délicates que porte l'enfant qu'elle sert !...
Le jeune garçon, fils d'un artisan et peut-être bien marin en herbe, paraît assez confortable dans les vêtements mal ajustés qui lui ont été passés.
 
  Gens de Louisbourg : les Corps de Garde
Les Corps de Garde

Le camouflage ne joue aucun rôle dans les guerres du XVIIIe siècle, et conséquemment les uniformes servent à capter l'attention. Malgré le bas échelon que les soldats occupent dans l'échelle sociale, leurs uniformes sont soigneusement faits par des prisonniers qui, fort de l'expérience acquise dans les ateliers des prisons françaises, deviennent d'habiles tisseurs.
 
 
Les couleurs vives du justaucorps, du gilet et des culottes servent à identifier chaque régiment de soldats. Le jeune homme en bleu et blanc est une recrue des troupes coloniales régulières, les Compagnies franches de la Marine. Le justaucorps rouge et le gilet rayé sont la marque du soldat affecté au régiment suisse de Karrer. La tenue la plus élaborée est celle du tambour de la Marine, un pôle d'attraction lors des défilés et sur le champ de bataille.
Les Mi'kmaq de la Nouvelle-Ecosse se joignent aux Français pour combattre les Anglais dans les guerres du XVIIIe siècle. Pour sceller cette alliance, les commandants de Louisbourg leur distribuent armes et vêtements. Le guerrier présenté ici a choisit d'allier le traditionnel et l'européen, le pratique et le flamboyant.
 
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Les volontaires de la forteresse de Louisbourg
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