Située dans le golfe du Saint-Laurent, séparée du continent par le détroit de Northumberland, l'Ile-du-Prince-Edouard ressemble à un immense jardin maraîcher flottant : près de 50 % du territoire est une terre très fertile et la pomme de terre en constitue une des principales cultures. Certains décrivent d'ailleurs l'île comme deux bancs de sable séparés par des champs de pommes de terre. |
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En forme de croissant, l'Ile-du-Prince-Edouard est la plus petite province du Canada : d'une longueur de 224 km et d'une largeur variant de 6 à 64 km, sa superficie est de 567 000 hectares. Terres arables vallonnées qui ne dépassent guère 152 mètres d'altitude et côtes sauvages sont les composantes géographiques principales de l'île. Au détour de ses routes tranquilles, on découvre, derrière de jolis vallons cultivés, de pittoresques petits ports de pêche, de paisibles villages endormis ou la lueur des phares dominant la mer à partir d'étroites pointes isolées. |
L'Ile-du-Prince-Edouard fut d'abord baptisée « île Saint-Jean » par l'explorateur Jacques Cartier, qui en longea les côtes en 1534. Terre des Mi'kmaq, l'île fut ensuite colonisée par les Acadiens à partir de 1720, jusqu'à ce qu'elle tombe, en 1758, aux mains des Britanniques, qui la rebaptisèrent en l'honneur du fils du roi George III. Comme dans les autre Provinces maritimes, la construction navale amène un véritable âge d'or qui se termine dans la seconde moitié du XIXe siècle. |
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A cette même époque, on commence à discuter dans les colonies britanniques de l'Amérique du Nord de la possibilité de créer une structure politique commune. C'est finalement à Charlottetown, en 1864, que se réuniront les délégués de chacune de ces colonies et, trois années plus tard, naîtra de cette conférence le Dominion du Canada. C'est aujourd'hui avec fierté que les habitants de l'île rappellent que leur province a été le berceau de la Confédération canadienne. |