Avec ses 8 330 km², la Crète est la plus grande et la plus méridionale des îles grecques. Terre du légendaire roi Minos, l'« île aux cent villes » d'Homère a connu un prestigieux passé, une longue période d'oubli et, depuis quelques années, un essor touristique considérable. Traversée par une spectaculaire chaîne de montagne, l'île possède de nombreuses plages et gorges pittoresques. Célèbre pour ses fleurs sauvages, la Crète arbore ses plus belles couleurs au printemps. La taille de l'île et son relatif éloignement du reste de la Grèce ont permis l'émergence d'une culture particulière et d'un peuple fier de ses spécificités. Si la côte nord est prise d'assaut par les touristes, l'île n'est plus le paradis des voyageurs à petit budget d'hier, d'autres régions, sauvages ou montagneuses, valent largement le détour. |
||
![]() |
||
En grec ancien Krêtê, en grec moderne Krítia, la Crète constitue l'un des chaînons de l'arc montagneux reliant le Péloponnèse à l'Anatolie. |
||
Longue et étroite, elle est ponctuée de trois massifs qui culminent à plus de 2 200 m : les montagnes Blanches (Lefka Ori) à l'ouest, l'Ida au centre et le Dhikti à l'est. Les innombrables grottes cachées dans ces reliefs jouèrent tout au long de son histoire un très grand rôle, soit comme habitats, soit comme nécropoles ou sanctuaires. |
||
La vaste plaine de la Messara occupe le Sud de l'île. Dans l'Antiquité, la Crète orientale et centrale était célèbre pour ses pâturages d'altitude, ses olives et ses vins, ses chênes et ses cyprès. Les Crétois ont toujours bénéficié de mouillages bien abrités et d'une excellente situation entre la Grèce et ces régions de civilisation très évoluée qu'étaient le Proche-Orient asiatique et l'Egypte. La puissance de la marine crétoise fut telle, au IIe millénaire, que les Grecs ont pu, à son propos, parler de thalassocratie (de thalassa, « mer », et kratos, « pouvoir »). |