La Namibie centrale est caractérisée par des collines qui ondulent au loin. Elles sont profondément entaillées par de nombreux cours d'eau, en général à sec, qui drainent le plateau intérieur.

Ici, Windhoek, capitale de la Namibie, est protégée par les monts Auas au sud et les monts Eros à l'est.
Situé entre 1 500 et 2 000 m, le Khomas Hochland, à l'ouest de Windhoek, tire son nom du mot khoï Khomas, qui signifie « terrain vallonné », et du mot allemand Hochland, qui fait allusion au plateau.

Capitale de dimension modeste, Windhoek n'en domine pas moins les hautes terres du centre de la Namibie. Cette ville, d'origine germanique, à la croisée des routes et des chemins de fer, constitue un pôle d'attraction commerciale et financier.

Windhoek a changé de nom à plusieurs reprises. Avant l'arrivée des européens, les éleveurs khoï-khoïs baptisèrent l'endroit, en raison des sources naturelles d'eau chaude, Aigams (« eaux de feu ») tandis que les Hereros l'appelèrent Otjomuise (« lieu des vapeurs »).

En 1844, le chef nama Jonker Afrikaner, replié avec son peuple dans le centre de la Namibie, employa pour la première fois le nom de Winterhoek, en souvenir des monts Winterhoekberg qui dominent le lieu de naissance de ses ancêtres dans la région du Cap. A la fin du XIXe siècle, l'Allemagne y installa le quartier général de la garnison (Schutztruppe) chargée de ramener la paix entre les Hereros et les Namas, sous le commandement du major Curt von François.

Pendant l'occupation coloniale allemande, Winterhoek fut alors déformé en Windhoek,
qui signifie « coin venteux » en Afrikaans.

La ville est structurée en quartiers bien distincts : centre-ville, quartiers résidentiels (Eros, Ludwigsdorf, Klein Windhoek…), quartiers populaires (Katutura…) et zones industrielles. Le centre ville est dessiné selon un quadrillage simple où se mélangent l'architecture coloniale des édifices allemands et les immeubles modernes aux couleurs vives.

Sous les directives de von François, cette artère servit également à délimiter les deux quartiers de la ville. Les terrains à l'ouest de cet axe furent vendus à des entrepreneurs et à des hommes d'affaires privés, tandis que que l'est était destiné aux résidences des officiers et aux bâtiments administratifs.