Carte

QUATORZIEME ETAPE

DOI SUTHEP

Le Doï Suthep est une montagne qui culmine à 1 601 mètres.
	Son sommet offre une vue panoramique sur le parc national de Doï Suthep-Doï Pui, épaisses forêts qui abritent une faune et une flore variées, bien que le défrichement et la construction d'hébergements touristiques aient entraîné le déboisement de son flanc occidental. Il est particulièrement riche en papillons et en oiseaux tels que le cochoa vert. Parmi les 60 espèces de mammifères qui y vivent figure le blaireau-furet birman.

		Le Doï Suthep est dominé par le sanctuaire bouddhiste le plus révéré de Thaïlande du Nord : le Wat Phrathat Doï Suthep. Il a fallu 172 jours pour construire, en 1934, la route actuelle qui permet d'y accéder. Beaucoup de visiteurs dédaignent le funiculaire, préférant monter à pied et terminer l'ascension par un escalier de 306 marches, gardé de part et d'autre par un naga aux écailles de céramique.
Selon la légende, le choix du site est dû à la perspicacité d'un éléphant blanc au XIVe siècle. Chargé par le Roi Kuena de choisir un endroit propice pour y ensevelir une relique de Bouddha, l'éléphant se mit à gravir le Doï Suthep. Il s'y arrêta, leva sa trompe, barrit, puis après avoir fait trois tours sur lui-même, s'agenouilla à l'endroit qu'il avait élu et mourut. Le signe était incontestable : on construisit un chedi pour la relique, embelli et enrichi par les souverains successifs de Chiang Maï.

Fondé en 1383 pour abriter de précieuses reliques, le Wat Phrathat Doï Suthep date de la grande époque du royaume du Lan Na. Ce sanctuaire montre, dans son architecture et dans son atmosphère, une nette influence birmane. Le chedi central, haut de 24 m, date du XVIe siècle. Il domine une plate-forme où les pèlerins acquièrent des mérites en couvrant de feuilles d'or les quatre parasols qui l'entourent.

Les galeries entourant l'esplanade abritent des bouddhas dont plusieurs sont originaires de Sukhothaï et de Chiang Saen. Les peinture sur les murs du cloître illustrent des scènes de la vie de Bouddha.

Les cloches qui servaient à l'origine à appeler au culte moines et dévots, portent aujourd'hui chance à ceux qui les font sonner.

Le wihan abrite des images de « l'Eveillé » les plus vénérées du sanctuaire.

© Copyright 1997-2001 Yannic POULIQUEN Toutes les photos présentées demeurent la propriété de l'auteur de ces pages et ne peuvent être utilisées à des fins commerciales sans son accord écrit préalable