Carnets de voyages

Grand-Pré, situé sur la baie de Fundy et le bassin des Mines, tire son nom des 1 200 hectares de prés situés sous le niveau de la mer et que les Acadiens isolèrent grâce à des digues et des aboiteaux.
Le lieu historique national de Grand-Pré évoque le profond attachement qu'éprouvent les Acadiens envers leur région, coeur de leur patrie ancestrale et symbole des liens qui les unissent.

Durant le XVIIe siècle, une colonie française s'installe en permanence en Acadie.

Pierre Melanson dit La Verdure, son épouse Marie Mius d'Entremont et leur cinq jeunes enfants sont les premiers à s'installer à Grand-Pré vers 1680.

Melanson et ceux qui suivent savent que les rives du bassin des Mines peuvent être endigués. Ils transforment les marais salés en terres fertiles pour l'agriculture et en pâturage pour leurs bestiaux. Les récoltes alimentent la colonie et la région devient prospère.

Mais en 1755, le Fort-Beauséjour, fort français, est attaqué et capturé par les Anglais. Les armes et les bateaux des Acadiens des Mines sont confisqués.

Et, le 5 septembre 1755 dans la petite église Saint-Charles de Grand-Pré, le lieutenant-colonel John Winslow annonce aux habitants que tout, sauf leurs biens personnels, appartient dorénavant à la couronne britannique et qu'ils seront déportés avec leurs familles, dès que des navires seront disponibles.

Le vitrail de l'église Saint-Charles représente la déportation des Acadiens.

Grand-Pré : le vitrail de l'église Saint-Charles

Dans les jardins qui entourent l'église Saint-Charles se dresse une statue d'Evangéline, l'héroïne malheureuse immortalisée par le poète américain Henry Wadsworth Longfellow.

Le poème épique
« Evangéline : un conte d'Acadie »,
publié en 1847 par Longfellow, va provoquer l'éveil du peuple acadien.

Avec un style à la fois classique et très sentimental, le poète évoque la tragique séparation de la jeune acadienne Evangéline et de son fiancé au moment de la déportation, et la recherche désespérée qu'entreprend ensuite la jeune femme pour retrouver son amant.

Bien plus qu'un personnage fictif, Evangéline symbolise le courage et la persévérance de tout le peuple acadien.