Carnets de voyages

Le temple d'Edfou, qui est le mieux conservé d'Egypte,
fut le plus grand sanctuaire construit à l'époque ptolémaïque.

Bien que datant d'une période tardive de l'histoire égyptienne, à l'heure où les maîtres du pays sont des étrangers, Edfou ne témoigne en rien d'une quelconque décadence ou d'un appauvrissement artistique ou spirituel. Bien au contraire, il apparaît comme l'aboutissement de traditions plusieurs fois millénaires,
et l'on peut restituer par l'imaginaire le rituel quotidien des prêtres à travers le dédale des pièces
aux murs et à la décoration encore intacts.

Entreprise sous le règne de Ptolémée III, en 237 av. J.-C., la construction du temple d'Edfou fut achevée deux siècles plus tard, sous Ptolémée XIII, père de Cléopâtre.

Le gigantesque pylône de 36 m de haut porte en façade des encoches destinées à recevoir les quatre oriflammes de fête. Entre les deux massifs, figure Horus sous sa forme de disque solaire, comme apparaissant au matin entre deux montagnes.

Le temple d'Edfou était dédié à Horus, homme à tête de faucon, assimilé au dieu solaire qui, dans sa course diurne, garantissait la bonne marche du monde.

Chaque soir, il regagnait sa demeure nocturne d'Edfou, au fond de son sanctuaire que scellaient solennellement les prêtres jusqu'au matin.

A l'intérieur du temple, les prêtres conservaient un faucon, animal sacré que l'on montrait au peuple les jours de grande fête.

Horus, fils d'Osiris, dut combattre son oncle Seth pour entrer en possession du royaume de son père. Les murs du temple d'Edfou relatent cette épopée.

Après avoir franchi le pylône, on pénètre dans la cour bordée d'un péristyle sur trois côtés. Comme dans tout le reste du temple, la décoration est parfaitement symétrique d'un côté à l'autre.

Sur les soubassements des murs, figurent des représentations de la fête du mariage sacré ou de la « Bonne Réunion ».