Carnets de voyages

QUINZIEME ETAPE

LOUISBOURG

Enclave française entourée de dépendances britanniques sur la côte est de l'Ile-du-Cap-Breton, Louisbourg était une station navale fortifiée chargée de veiller aux intérêts de la France en matière de pêche et de commerce. Construite entre 1719 et 1745, la forteresse de Louisbourg est située à proximité des territoires de pêche, non loin de la France et à un emplacement stratégique par rapport au fleuve Saint-Laurent et à la Nouvelle-France.
		Bien avant la colonisation du Canada, les pêcheurs européens avaient commencé à exploiter les richesses de cette partie de l'Atlantique. L'expédition de Cabot dans cette région, en 1497, confirma que la morue était si abondante en ces eaux qu'on pouvait la ramasser dans des paniers sans même recourir à des hameçons, lignes ou appâts.
	Comme l'Angleterre possédait la majeure partie de la côte Est de l'Amérique du Nord, la France jugea nécessaire de construire dans la région cette station navale fortifiée.			Avec ses fortifications massives et ses mursépais de 6 mètres et hauts de 10, Louisbourg devenait l'une des forteresses les plus imposantes de la côte est de l'Amérique.
	A l'intérieur de l'enceinte, de larges rues rectilignes à l'image de celles des villes françaises et des portes impressionnantes donnaient à l'ensemble un air européen. Louisbourg devint rapidement un port de mer florissant.
	Seules trois portes et cinq cales donnaient accès à la forteresse. Mais pour entrer dans la ville fortifiée...
	...il faut montrer « patte blanche »... aux sentinelles en faction...		La porte Dauphine, qui constituait l'entrée terrestre principale, était gardée en permanence par un officier à la tête de 30 soldats. Le jour, pêcheurs, charretiers et enfants la franchissaient librement mais, la nuit tombée, les sentinelles la verrouillaient cérémonieusement et levaient le pont.
	Le pont-levis et la porte Dauphine franchis, remontons plusieurs siècles en arrière... pendant l'été 1744...